La cathédrale de Vence

La cathédrale de Vence figure parmi les plus anciennes de la région.

La tradition situe la première cathédrale sur l’emplacement d’un temple romain dédié à Mars et à Cybèle.

Le premier historien de Vence, l’abbé Tisserand, cite dans son ouvrage de 1860 page 10: «  On pense que saint Trophime d’Arles, établit à Vence son premier évêque (161-180).

A  la date de   [ l'empereur] Jovien  (364), nous avons le nom d’un évêque de Vence, Saint Andinus.» Il cite également saint Eusèbe (en 374).

 

Les premiers évêques attestés sont Severius de 419 à 442 et saint Véran en 451 et 465.

 

Les plus anciens témoignages observés sont les pierres de chancel mérovingiennes et carolingiennes incorporées dans les piliers du pourtour lors de sa reconstruction au XIe siècle (cf. dossier chancel).

 

 

Au XIe siècle, après reconstruction, la cathédrale comprenait : le vaisseau central se terminant par un cœur carré et deux collatéraux (plan 1). Celui au sud donnait accès à la sacristie et, à droite, à une pièce (fig. 3) pouvant être un baptistère ou un lieu d’exposition des reliques.

 

Dans le chœur, se trouvait une porte qui s’ouvrait sur la place Godeau. Cette porte était appelée « porte du mort » (fig. 1) car elle donnait directement accès au cimetière, ou bien elle était utilisée pour la circulation des pèlerins devant le tombeau de St Véran.

 

Les vaisseaux en pierre reposaient sur des piliers à colonnes demi-engagées (fig. 2).

 

En haut de la nef nord, le clocher  jouxtant donnait place Godeau.

 

Au XIVe siècle, obturation de la porte du chœur donnant sur la place Godeau. Elle est remplacée par celle au fond du collatéral nord. Le passage sous le clocher est ouvert et sa porte place Godeau est condamnée (fig. 5).

 

Au XVe siècle, construction de la sacristie actuelle (fig. 6) pour y transférer les tombeaux des saints et y exposer les reliques. Le chœur est réaménagé en 1459 pour y installer des stalles qui, faute de places, seront transférées en 1499 dans une tribune construite dans le vaisseau central, à l’opposé du chœur (cf. dossier stalles et plan 2).

 

 

 

Au XVIe siècle, construction des tribunes modifiant les arcades par leur doublement, mais occultant les jours (fig. 7, 8 et 9). Les demi-colonnes ont été cassées pour faire de la place, sauf dans les tribunes et au fond de la nef sous les stalles.

Plan 1   Y.Codou

Retour à l'accueil

Fig. 1

 Porte du mort

Fig. 3

Plafond du baptistère

Fig. 6    Sacristie

Fig. 2 Demi-colonne

Fig.5 Les portes condamnées

Fig.4     Place Godeaux,

le clocher

 

 

Plan 2           Y.Codou

Retour en haut de la page

 Fig. 8 Tribune sud

Fig 7  Nef centrale

 

Au premier plan les deux arches du XVIe

 

Au second plan la hauteur de l'arche du XIe

 

Au dessus l'ancien puis de lumière.

 

 

Au XVIIe siècle,adjonction de deux chapelles au nord et de trois chapelles au sud (plan 2) pour y aménager les autels et les tombeaux de saint Véran (sarcophage païen mi-IVe siècle) (fig. 10 et 11) et de saint Lambert (pierre tombale du XIIe) (fig. 12.).

 

 

 

Fig. 9

Fig. 10

Fig. 11 Sarcophage païen mi-IVe siècle

  Ces personnages sont enchâssés dans les piliers de la chapelle  .

Fig. 12

Retour en haut de la page

Au XVIIIe siècle:

   - Réaménagement de l’abside (fig. 13) par un décor en stuc, ainsi que des fonts baptismaux, plafond et encadrement, qui accueilleront par la suite la mosaïque de Chagall (fig. 14).

    - Confection du« grand autel » en marbre de couleur et de son tabernacle en marbre blanc faits à Gênes et signé Schiaffini fecit anno 1768.

 

Fig. 14

Plafond des fonds baptismaux

Fig. 13

Fig. 14 bis

 Mosaïque Chagall

Fig. 15

Au XIXe siècle, remplacement de la voûte en pierre (fig.7) qui menaçait s’écrouler par une nouvelle en plâtre surélevée.

Aménagement de l’entrée et de la façade côté sud, place Clemenceau (fig. 15 et 16).

 

En pénétrant dans le bâtiment, le visiteur est surpris par l’obscurité qui règne, due aux modifications opérées au cours du temps, mais la cathédrale a su conserver l’atmosphère recueillie des églises romanes qui la rend si attachante.

 

Le bâtiment, classé monument historique, doit subir des restaurations qui seront réalisées avec le concours de l’État.

 

La Ville et l’association Patrimoine Religieux Vençois prévoient d’aménager dans les tribunes un musée d’art religieux dès 2015.

 

Fig. 16