Retour à l'accueil Chapelle Sainte Anne

CHAPELLE SAINTE-ANNE ou Notre-Dame des sept douleurs (1610-1617)

 

Construite à l’origine sur un plan rectangulaire à chevet plat, elle a été modifiée depuis. Elle devait, notamment, comporter un porche

« dans-œuvre », dont l’arc subsiste sous le crépi. En effet, la porte d’entrée du XIXe siècle y a été incluse.

 

Les deux chapelles latérales peuvent être postérieures ; de même, sur la façade la fenêtre à trois baies et le clocher-arcade ne sont que du XIXe siècle.

Le prieuré, quant à lui, date du XVIIe siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

Dans le chœur un très beau retable en bois richement sculpté et peint, qui a subi malheureusement une restauration chromatique abusive.

Il a été exécuté entre fin du XVIIe et début XVIIIe, presque contemporain de la statuaire du calvaire, dans l’esprit de cet art populaire régional. Il est dommage que la toile de Notre Dame de Pitié, (datée 1708) soit en très mauvais état .Malgré tout, il s’agit du plus intéressant retable de la ville.

 

 Sur l’autel latéral gauche, en vis-à-vis, un tableau des Âmes du Purgatoire du XVIIIe qui provient de la cathédrale.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Sur l’autel latéral droit de la chapelle se trouve un beau tableau de la Sainte Famille du XVIIIe siècle.

 

 

 

À l’intérieur, contre les murs, se trouve un ensemble de pierres romaines, reliquat d’une partie du musée lapidaire qui se trouvait au rez-de-chaussée de l’hôtel de ville.

 

HISTORIQUE

 

L’abbé Tisserand, historien de Vence, écrivait en 1860 en évoquant l’évêque d’alors, Monseigneur Pierre du Vair (1601-1636) : « Tout à son œuvre de régénération […] en fondant, en 1610, la chapellenie de Notre-Dame de la RAT ou de l’ARRAT, sous l’invocation des Sept-Douleurs et de la Pitié, titre d’un bénéfice ecclésiastique. » En fait, une pierre sur la façade porte la date de 1617. Il aura probablement fallu attendre sept années entre la décision de construire la chapelle et sa construction effective.

Le successeur de Monseigneur Pierre du Vair, Monseigneur Antoine Godeau, né à Dreux le 24 septembre 1605, mort à Vence le 21 avril 1672, un des membres fondateurs de l’Académie française, écrivait cette intéressante lettre (probablement datée de fin 1671 ou tout début 1672) au « Père Provincial de la Doctrine Chrétienne ; sur l’établissement des Pères de cette congrégation dans son Diocèse. »

 

L’intérêt de cette lettre est d’attester de l’importance de cette chapelle dès sa construction, puisqu’on lui destine l’hébergement de pères, et de montrer les arguments (parfois spécieux…) de l’évêque pour convaincre le père provincial de la Doctrine chrétienne de venir rapidement à Vence car, vieillissant, il désire mettre en ordre son diocèse (Monseigneur Godeau décédera d’ailleurs l’année suivante en célébrant l’office) :

• Rapidité d’installation et économie.

• Facilité pour la confession.

• Un air meilleur qu’à Saint-Michel (quartier de Vence plus près de la ville où fut construit le grand séminaire qui jouissait évidemment du même air).

• Proximité de son lieu de retraite.

 

En 1710, Monseigneur François de Bertons de Crillon (1697-1714) nomme son neveu au bénéfice de Notre-Dame de Larat qui en 1713 devient évêque de Saint-Pons de Tomière.

 

Au XVIIIe siècle, une congrégation de sœurs de Sainte-Anne reçoit la charge des lieux d’où son nom commun de Sainte-Anne.

 

Il y a lieu de ne pas confondre la chapelle Sainte-Anne ou « de l’Ara » (pouvant s’écrire également Larrat, Larat, l’Arrat, La Rat – cf. Godeau) avec la grande chapelle du Calvaire.

 

Tous les ans, le 26 juillet, jour de la Sainte-Anne, un pique-nique est organisé après l’office.

 

La visite des pierres romaine est possible sur rendez-vous.

 

De la place Maréchal-Juin prendre le boulevard Jean-Maurel

sur 450 m.