XVIIIe siècle
XVIIe siècle
XIXe siècle
Lexique
Patrimoine
Divers
1950
Bannière :
Pièce de tissu ornée d’images saintes ou d’inscriptions, portée en procession par les membres d’une confrérie religieuse ou d’une congrégation.
Elle est suspendue à un bâton horizontal supporté par une hampe.
Bourse de corporal :
Enveloppe formée de deux cartons recouverts de tissu, utilisée pour protéger le corporal plié et le porter jusqu’à l’autel.
Chasuble :
Vêtement de célébration porté par le prêtre sur une aube. Dans sa forme primitive, elle ressemble à l’ample vêtement antique porté par les Romains de la fin du Ve siècle jusqu’au début du XIXe siècle.
La forme se simplifie et se réduit à deux pans d’étoffe ornée : ouverte sur les côtés, elle s’enfile par la tête (« chasuble-violon »). Au cours du XXe siècle, on revient à la forme ancienne plus ample, dite « chasuble gothique ».
Sa couleur est liée aux temps liturgiques.
Étole :
Longue bande d’étoffe, insigne du sacerdoce, portée par le prêtre dans l’exercice de la liturgie.
Elle est de matières et de couleurs assorties à la chasuble ou la dalmatique.
Étole pastorale:
Semblable à l’étole, mais ses deux parties sont reliées sur la poitrine par un ruban ou un cordon.
Elle se porte sur le surplis pour certains sacrements.
Non cachée par la chasuble, elle est souvent plus ornée et biface.
Tour de chaire
Bande de tissus entourant la chaire à prêcher
Tour d'autel:
Bande horizontale de tissu comportant un décor et souvent une frange.
Attaché au bord de la table d’autel, il pend devant et sur les côtés.
Voile de calice :
Étoffe destinée à couvrir le calice et la patène.
Voile de calice :
Étoffe destinée à couvrir le calice et la patène lors des déplacements.
Voile huméral :
Longue écharpe de soie qui se place sur les épaules du prêtre et dont les extrémités servent à couvrir les mains. Il est utilisé pour porter le Saint Sacrement.
-Le blanc : la joie, la pureté, la vérité absolue.
-Le noir : le deuil, le combat de l’Église contre les ténèbres.
-Le rouge : l’Amour divin, la Passion.
-Le vert : la Création, la Régénération, la Charité et la Justice.
-Le violet : la Pénitence.
-Le rose : pour le quatrième dimanche de Carême, dit laetare.
Chape :
A l’origine, vêtement usuel pour se protéger du froid pendant les processions.
C’est un large vêtement liturgique posé sur les épaules et fermé sur la poitrine par une attache (fermail).
Elle est souvent brodée au dos sur le chaperon (petite cape dorsale) et devant sur les orfrois (bandes décoratives verticales).
Canopée :
Voile qui enveloppe le devant du tabernacle lorsqu’une réserve eucharistique y est placée.
Nous avons pu reconstituer quelques chapelles, il s’agit de l’ensemble des éléments nécessaires pour l’exercice du culte, dans les mêmes tissus et couleur liturgique soit: chasuble, étole, manipule, voile de calice, pale et bourse.
Manipule :
De forme analogue à l’étole, mais plus court.
Il se portait sur l’avant-bras gauche et servait à l’origine à s’essuyer les mains, puis devint honorifique.
Le concile Vatican II l’a supprimé.
Pale :
Pièce en carton de forme carrée recouverte d’étoffe,
Posée sur le calice pour protéger le vin consacré.
Bourse du viatique :
Spécialement destinée à porter la communion aux malades.
Elle présente sur le devant une poche pour placer un ciboire des malades contenant l’hostie consacrée. Un cordon permet de la porter suspendue au cou.
Dalmatique :
Vêtement de chœur en forme de croix avec des manches courtes,
Elle est portée par le diacre lors de la messe, des processions et des vêpres.
Ce vêtement est dérivé d'un vêtement civil romain, et dont l'usage liturgique remonte au IVe siècle.
Bannière
Bourse de corporal
Chasuble
Étole
Étole pastorale
Tour de chaire
Tour d'autel
Voile de calice d'autel
Voile de calice de déplacement
Voile huméral
Couleur liturgique
Chape
Canopée
Chapelle
Manipule
Pale
Bourse du viatique
Dalmatique
Source:CDAS de Dijon.
Photos 2 évolution intermédiaire XVIIe
Photos 3 forme violon dernière évolution
Photos 7
Photo 12 Boutis provençal.
Notre cathédrale a eu la chance d’avoir son chasublier (meuble à tiroirs pour ranger les chasubles) dans les tribunes, ce qui leurs a permis de passer le temps sans encombre.
Nous comptons une trentaine de chasubles ou chapes des XVIIe et XVIIIe. et XIXe. une dizaine de 1950 et un grand nombre de piéces divers.
Dans les années cinquante sous l’influence des dominicains, de passage à Vence pour aider MATISSE dans la conception de sa chapelle, la paroisse entreprit un renouveau liturgique dons nous avons conservé quelques vêtements.
Du concile de Trente (1545-1563) au concile Vatican II (1962-1965), l’Église a beaucoup utilisé la magnificence de ses ornements pour conférer aux ministres du culte le caractère sacré de leur fonction. Rien n’était trop somptueux.
Le pouvoir dont est investi le prêtre devient signifiant grâce au vêtement liturgique dont il est revêtu et qui bénéficie, lui-même, d’une bénédiction qui le sacralise.
Dans la période qui nous concerne, du plus ancien des vêtements du XVIIe (cf. la chapelle de Mgr Godeau évêque de Vence de (1638 à 1672) à nos jours, la paramantique a subi une très importante évolution.
Primitivement, les chasubles étaient de forme circulaire et, progressivement, elles ont été alourdies par des tissus plus épais, des orfrois (broderie en bordure ou galon parent chapes, chasubles, etc.); l’officiant était alors contraint d’avoir deux servants pour soutenir sa chasuble (ph.1), entre autres lors de l’élévation. En avançant dans le temps, la forme de la chasuble évolue pour un meilleur confort, elle s’échancre en formant deux pans pour libérer les mouvements, elle prend une forme dite « violon »
(ph 2, 3).
Les tissus devenant plus légers et le concile Vatican II préconisant la sobriété, les chasubles reprennent leur forme initiale. À Vence le renouveau liturgique se fait jour dès 1950 (ph 4).
Voir l'historique dans le fac similé "Art Sacré"edition des Dominicains 1953.
Mode d’acquisition et confection des vêtements
Les modes d’acquisition des ornements pourraient être schématiquement les suivants :
-Des commandes faites à des artisans ou des couvents notamment en brodant des tissus tel que soie damas
(Ph. 5 -2 et 12) et boutis provençal.
-La société civile avait le devoir d’apporter de beaux vêtements usagés aptes à être transformés en vêtement liturgique, après avoir été remontés dans des ouvroirs locaux ou des couvents. Il s’ensuit ce mélange d’assemblage souvent hétéroclites, de tissu à fleurs ou autres décors n’ayant aucun rapport avec le culte. (Ph. 6)
-Des tissus confectionnés spécialement pour l’église, principalement aux ateliers de Lyon (Ph.7 ).
Lors du décès d’un évêque, il léguait a la fabrique (institution laïque gérant les biens de la paroisse) l’ensemble des vêtements constituant sa chapelle ; c’est le cas de celle de Mgr Godeau cité ci-dessus, dont il est fait mention avec d’autres dans l’inventaire de 1905 (séparation de l’Église et de l’État) « provenant des évêques (de Vence), legs à la fabrique ».
-L’abaissement du coût des tissus, confectionnés spécifiquement pour le culte et l’extension du commerce (marchands ou couvents) ont conduit à une standardisation de la paramentique. (Ph. 9)
Notre collection comprend tous ces cas, même des chasubles en cour de montage ou réparation. (ph.8. 10. et 11)
Photos 10 réparation
Photos 1 forme antique
Photos 4 renouveau 1950
Photos 6
Photos 5
Photos 9 Chasuble avant le renouveau liturgique.
Photos 8 en cour de montage.
Photos 11 broderie sur soie.
Il reste relativement peu de vêtements sacrés des XVIIe et XVIIIe siècles car ceux qui étaient en mauvais état, ayant perdu leur caractère sacré, devaient être brûlés. De plus, les prêtres devaient être enterrés avec leur vêtement violet.
Il faut bien reconnaître que tout le clergé n’avait pas le souci de garder ces « vieilleries » comme témoins pour la postérité, ce qui nous incite à avoir de la reconnaissance pour le chapitre des chanoines de Vence et nous oblige à mettre en valeur ce patrimoine.
Banniére
Etole pastorale
Tour d'autel